Léon Gambetta (1838-1882)
Initiator
Léon Gambetta fait partie de ceux qui proclament la IIIe République en 1870. Cet avocat parlait déjà de séparation de l’Église et de l’État dans le « discours de Belleville » prononcé après son élection en tant que député de Paris en 1869. Ce discours sera repris pour devenir la base du programme des républicains radicaux.
Léon Gambetta est un républicain de la première heure. Sa priorité : maintenir la République, en diffuser les idées. Au début de la IIIe République, les monarchistes sont majoritaires à la Chambre. Après la défaite contre la Prusse en 1871, Gambetta décide de voyager partout en France pour transmettre les idées républicaines. On le surnomme « le commis voyageur de la République ».
Léon Gambetta défend la séparation des Églises et de l’État dès 1875, lors du vote des lois constitutionnelles. Il choque les monarchistes et prononce une phrase devenue célèbre « le cléricalisme, voilà l’ennemi ! ».
Quelques jours plus tard, une crise éclate, le président dissout la Chambre, de nouvelles élections sont organisées, les Républicains remportent la majorité.
Pour Gambetta, la séparation avec l’Église devait d’abord s’opérer à l’école pour former des citoyens français à part entière. Il comptait sur une meilleure culture scientifique des élèves pour qu’ils deviennent des citoyens rationnels. Quitte à ce qu’ils soient moins religieux.
Gambetta était libre penseur. Il défendait ardemment la liberté de conscience.
Il ne verra pas le vote de la loi de séparation des Églises et de l’État en 1905, il meurt prématurément d’une blessure à la main en 1882.
Son histoire
Fils de commerçants immigrés italiens aisés, Gambetta est né à Cahors. Il y fait une partie de sa scolarité avant de gagner Paris pour ses études supérieures. Il se fait connaître en défendant un journaliste républicain, avant de devenir député en 1869, un an avant la chute de l’Empire.
Anecdote
Léon Gambetta n’est naturalisé français qu’en 1859. Il se faisait toujours prendre de photo de profil parce qu’il avait un œil de verre : il avait été éborgné par un éclat d’acier en regardant travailler un coutelier lorsqu’il était enfant.
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